Tout est fragile...
читать дальшеLe roman d’Elsa Triolet «Roses à crédit » démontre la profondeur des contradictions qui surgissent chez les gens vivant à l’époque qui est baptisée par l’auteure « L’âge du nylon ». C’est la contradiction entre le passé et le futur, entre la pierre et le nylon, où le passé ne cède pas (la place) et le futur intrigue/passionne. Dans cet uvivers-là apparaissent des gens comme Martine Donelle, le personnage principal de ce roman, dont la passion pour tout « nouveau, moderne, impeccable » dépasse les limites du raisonnable. Martine, telle une pie-voleuse, «ramassait tout ce qui brillait, ce qui avait de la couleur, ce qui était lisse et verni». Sa passion pour les objets (ménagers / de luxure) est devenue fatale et a porté le malheur à elle-même ainsi qu’à ses proches.Mais en est-elle coupable ?A mon avis, Martine est davantage la victime que la coupable. Une victime de son époque et de son entourage. Martine est merveilleusement belle, n’est pas dépourvue de talents, elle apprend vite tout métier auquel elle s’attaque ; l’auteure retrace le charactère rêveur de la jeune femme, son coeur plein d’amour, ses sentiments profonds pour Daniel qu’elle garde/éprouve pendant toute sa vie. Mais ce même charactère se forme dand les conditions de « L’âge du nylon » où baigne le Paris des années 50.L’horizon de Martine est limité par les journaux de beauté, la splendeur des salons de coiffure et de beauté parisiens, et il est bien difficile d’en accuser Martine : les premiers chapitres du roman sont consacrés à la desсriрtion assez détaillée de la misère et l’indigence de la maison natale de l’héroïne, de son habitat campagnard, la malpropreté et la grossièreté, et de la répugnance que lui inspirait la maison de sa mère avec des lits jamais bien rangés et les draps qu’on ne lavait que 2 fois par an. En reprenant les propres paroles de l’auteure sur la misère qui régnait dans la maison de Martine : «Jamais Mme Donzert n’avait vu un pareil intérieur, une poubelle était un jardin parfumé à ce lieu».De là, une fois dans un salon de coiffure bien propre et bien meublé, avec une ambiance chaude et humaine du salon de madame Donzert, la jeune femme s’y est vite attachée et en elle a surgit la haine à l’égard de son ancienne maison et la grossièreté de sa famille, ainsi que la mésaise envers sa mère. Après avoir déménagé à Paris Martine était émerveillée par la splendeur et l’élégance apparente des parisiennes venant dans le salon de beauté où elle travaillait, par la richesse de vitrines et la commodité et la diversité des couleurs du côté exterieur de la vie à Paris, et sans jeter un regard derrière soi, elle s’est jetée dans la marée de l’achat.Cependant, on ne peut pas accuser Martine de cette passion pour l’acquisition. Ayant grandi dans la saleté et la misère, captivée par la magnificence de Paris, la jeune femme cède au choisisme parce qu’elle est victime de la société qui lui impose ses idéals de consumerisme. Paris éblouit Martine par les possibilités qu’il offre d’acquérir à crédit tout ce qu’elle voulait, mais ne pouvait pas se le permettre.Dans tout le roman l’auteure décrit la véritable aspiration de Martine pour la beauté et le bonheur qui, dans son âme, cède sa place à la passion d’acquérir.Martine devient elle-même un élément d’une garniture standard. On ne trouve pas un seul livre dans son appartement, ni même un journal. Seuls les postes de radio et de télé y sont. Ses désirs sont désormais en plastic, et son bonheur est en nylon. Sa passion naturelle pour la beauté et les miracles, elle la reporte en permanence sur des objets inanimés.Une fois sortie de la cabane pleine de rats, Martine rêve de matelas à ressorts, de réfrigérateurs et des ensembles de chambre à coucher. Elle ne veut plus habiter la ferme démodée du père de Daniel. Pour elle les aspirations et les rêves scientifiques de son mari sont vagues et étrangers. Une faim inassouvissable l’envahit. Cette passion pour le confort entre en conflit avec son amour. Et Daniel n’aime pas trop ses goûts de petite-bourgeoise. Il est absorbé par le monde de ses découvertes scientifiques. Daniel a son but spirituel dans la vie : créer une rose qui allierait à l’odeur des fleurs anciennes la forme des roses modernes, tandis que Martine, elle, va se jeter dans une succession d’achats а crédit. Elle doit payer des traites pour tout – l’apartement, les meubles. Devenue esclave de ses désirs matériels, elle tombe dans un cercle infernal. Daniel s’éprend d’une autre femme, tandis que Martine, délaissée, trouve la fin tragique. Revenue par les circonstances revoir la cabane de son enfance, elle s’y endort, et on l’y retrouve dévorée par les rats . Ce dernier épisode du roman est une sorte de moralité, un avertissement lugubre à tous ceux qui, au détriment de l’âme, laissent triompher dans leur vie l’idéal de la consommation.Je pense tout de même que Martine était une victime. Telle une rose de Daniel qui avait «le parfum de la rose ancienne et la couleur d’une rose moderne», Martine était prise entre l’ancien et le nouveau. C’est cette contradiciton qui est devenue fatale pour la jeune femme.
Ce dernier épisode du roman est une sorte de moralité, un avertissement lugubre à tous ceux qui, au détriment de l’âme, laissent triompher dans leur vie l’idéal de la consommation.
Пойду, что ли… о душе подумаю…
о том, жертва Мартина или виновная...
не бери в голову
Puavre Martine quand meme!!!
Slushaii pohoj etot roman na "Mme Bovary" de Flaubert. No konechno ne toje samoe, v tom romane Emma shataetsya po liubovnikam, no toje liubit luxe i deneg ne mnogo...
Nu Vikul' tvoi franzuskii, pomoemu luchshe chem franzuskii mnogih moih odnoklassnikov!!!! Prosto odno slovo bravo!!!!
А книга мне не понравилась эта... Скучновато читать.